Immunité
Qu'est-ce que l'immunité ?
L'immunité est une exemption d'une exigence légale, d'une poursuite ou d'une sanction accordée par la loi ou les autorités gouvernementales.
Comprendre l'immunité
Il existe quatre principaux types d'immunité :
L'immunité de témoin contre les poursuites est accordée à une personne en échange d'informations ou d'un témoignage lors d'un procès pénal.
La protection des fonctionnaires contre la responsabilité protège les fonctionnaires comme les directeurs municipaux et les chefs de police contre la responsabilité de leurs décisions. Il protège également les législateurs et les cadres des États et du gouvernement fédéral dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions officielles.
L'immunité souveraine ou gouvernementale protège un État souverain ou une agence contre les poursuites judiciaires sans son consentement.
L'immunité diplomatique est accordée au personnel diplomatique en les exemptant des lois d'une juridiction étrangère.
Dans le cas de l'immunité des témoins, certains crimes, tels que le crime organisé et le racket,. ne peuvent être prouvés que par le témoignage d'une personne qui est un "partenaire dans le crime" et impliquée dans la même activité criminelle. En échange de leur témoignage et de leur coopération, les procureurs américains peuvent offrir à ces témoins réticents l'immunité contre les poursuites. Il existe deux types d'immunité dans de tels cas:
L'immunité transactionnelle offre une protection générale contre les poursuites pour les crimes au sujet desquels un témoin est tenu de témoigner.
L'immunité d'utilisation dérivée interdit que les informations fournies par quelqu'un soient utilisées contre lui.
Risques d'immunité pour les témoins
L'octroi d'une telle immunité comporte un certain nombre de risques. Un risque est qu'un individu puisse faussement accuser les autres et minimiser sa culpabilité personnelle. D'autre part, l'immunité transactionnelle génère le risque d'un « bain d'immunité », dans lequel un témoin mentionne un large éventail de crimes qu'il a commis, en sachant qu'il bénéficie de l'immunité contre les poursuites. Un autre risque est que le témoignage immunisé puisse être perçu comme peu fiable, puisqu'il a été « acheté », en quelque sorte.
Pour décider d'accorder ou non l'immunité à un témoin, les facteurs suivants sont pris en considération :
La gravité de l'infraction. Un accord d'immunité n'est généralement envisagé que lorsqu'un témoignage est requis pour une infraction grave ; l'immunité peut ne pas être envisagée pour les cas mineurs.
La fiabilité du témoin. L'accusation doit déterminer dans quelle mesure la déposition ou les informations du témoin peuvent être corroborées, et également évaluer leur fiabilité.
Implication dans l'activité criminelle. Il ne serait pas dans l'intérêt public de s'appuyer sur le témoignage d'une personne profondément impliquée dans une activité criminelle pour condamner une autre personne qui n'est qu'un participant mineur à la même activité criminelle, ou en accordant l'immunité contre les poursuites à une personne qui a commis une infraction grave.
Considérations particulières
L'immunité diplomatique, une autre forme bien connue d'immunité, est régie par les règles énoncées dans la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et a été acceptée par 192 pays. Le traité stipule que les agents diplomatiques jouissent de l'immunité de la juridiction pénale de l'État d'accueil, ainsi que de l'immunité de poursuites civiles, sauf si l'affaire concerne des biens ou des intérêts commerciaux sans rapport avec leurs fonctions diplomatiques.
Cependant, l'immunité n'accorde pas un chacun pour soi. De plus, les gouvernements n'invoquent pas toujours l'immunité diplomatique pour les actes non officiels de leurs représentants. Par exemple, en 1997, la République de Géorgie a levé l'immunité de son deuxième plus haut diplomate après avoir tué une jeune fille de 16 ans alors qu'il conduisait sous l'influence. Il a été poursuivi et reconnu coupable d'homicide involontaire, pour lequel il a été incarcéré pendant trois ans en Caroline du Nord avant de retourner en Géorgie, où il a purgé deux ans de prison supplémentaires.
Une immunité qualifiée est accordée à certains agents publics pour des actions entreprises dans l'exercice de leurs fonctions qui, dans d'autres circonstances, pourraient entraîner une responsabilité ou des poursuites. Cette règle, d'origine judiciaire, a fait l'objet de critiques récentes dans le cadre d'affaires de brutalités policières.
Points forts
L'immunité est une exemption d'une exigence légale, d'une poursuite ou d'une sanction accordée par les autorités gouvernementales ou par une loi.
L'immunité gouvernementale, souveraine et diplomatique est également accordée pour des personnes et des circonstances spécifiques.
Les facteurs pris en compte lors de l'octroi de l'immunité de poursuites aux témoins comprennent la gravité de l'infraction, la fiabilité et l'implication dans des activités criminelles.
Les principaux types d'immunité sont l'immunité des témoins, l'immunité de responsabilité des agents publics, l'immunité souveraine et l'immunité diplomatique.