Entité à intérêt variable (EDDV)
Qu'est-ce qu'une entité à détenteurs de droits variables (EDDV) ?
Une entité à détenteurs de droits variables (VIE) fait référence à une structure juridique d'entreprise dans laquelle un investisseur détient une participation majoritaire bien qu'il n'ait pas la majorité des droits de vote. En effet, la participation majoritaire est organisée via une relation contractuelle plutôt que la propriété directe. Les caractéristiques comprennent une structure dans laquelle les investisseurs en actions ne disposent pas de ressources suffisantes pour répondre aux besoins opérationnels continus de l'entreprise. Dans la plupart des cas, le VIE est utilisé pour protéger l'entreprise contre les créanciers ou les poursuites judiciaires.
Une entreprise qui est le principal bénéficiaire d'une EDDV doit divulguer les avoirs de cette entité dans le cadre de son bilan consolidé.
Comment fonctionne une entité à détenteurs de droits variables (EDDV)
variables (EDDV) sont souvent établies en tant qu'entités ad hoc (SPV) pour détenir passivement des actifs financiers ou pour mener activement des activités de recherche et développement. Par exemple, une entreprise peut créer un VIE pour financer un projet sans mettre en péril l'ensemble de l'entreprise. Cependant, tout comme d'autres SPV ont été utilisés à mauvais escient dans le passé, ces structures sont fréquemment utilisées pour garder les actifs titrisés hors des bilans des entreprises.
Les VIE sont mis en place avec une structure unique dans laquelle les investisseurs n'ont pas de participation directe dans l'entité, mais ont plutôt des contrats spéciaux, qui précisent les conditions et les règles et s'engagent à verser un pourcentage des bénéfices. Par conséquent, dans un VIE, l'investisseur ne participe pas aux profits ou pertes résiduels qui accompagnent généralement la propriété. Les contrats ne prévoient pas non plus de droit de vote.
Les réformes à la suite de la crise financière mondiale visaient à éliminer certaines des pratiques de l'industrie des titres adossés à des actifs avant la crise. Mais grâce aux efforts de lobbying des banques, qui avaient mis en garde contre les conséquences désastreuses si elles devaient remettre dans leurs livres des titres adossés à des prêts hypothécaires à risque, le Financial Accounting Standards Board (FASB) a assoupli les règles applicables aux VIE, permettant aux banques de continuer à cacher des prêts. dans les entités hors bilan.
Réglementer les VIE
En vertu des lois fédérales sur les valeurs mobilières, les sociétés ouvertes doivent divulguer leurs relations avec les VIE lorsqu'elles déposent leurs formulaires 10-K . L'interprétation numéro 46 du FASB, qui est l'interprétation du Financial Accounting Standards Board de l' Accounting Research Bulletin (ARB) 51, décrit les règles comptables que les sociétés doivent suivre en ce qui concerne les EDDV. Plusieurs révisions de la règle 46 originale du FASB de 2003 ont eu lieu, la plus récente ayant eu lieu en 2009 en réponse à la crise financière de 2008.
En particulier, bon nombre de ces réglementations visent à déterminer qui est le bénéficiaire effectif d'un VIE afin d'améliorer la transparence et le reporting financier. Selon les normes les plus récentes, l'entreprise bénéficiaire satisferait aux deux critères suivants :
Il a le pouvoir de diriger les activités d'une entité à détenteurs de droits variables qui ont le plus d'impact sur la performance économique de l'entité
Il a l'obligation d'absorber les pertes de l'entité qui pourraient être importantes pour l'entité à détenteurs de droits variables ou le droit de recevoir des avantages de l'entité qui pourraient être importants pour l'entité à détenteurs de droits variables.
En outre, une entreprise bénéficiaire est tenue d'évaluer si elle a une responsabilité financière implicite de s'assurer qu'une VIE fonctionne comme prévu lorsqu'elle détermine si elle a le pouvoir de diriger les activités de la VIE qui ont le plus d'impact sur la performance économique de l'entité.
Considérations particulières
Si une entreprise est le principal bénéficiaire d'une telle entité, c'est-à -dire qu'elle détient une participation majoritaire dans l'EDDV, les participations de cette entité doivent être divulguées dans le bilan consolidé de l'entreprise. Mais si une entreprise n'est pas le principal bénéficiaire, la consolidation n'est pas nécessaire.
Cependant, les entreprises sont tenues de divulguer les informations concernant les VIE dans lesquelles elles ont un intérêt significatif. Cette information comprend le fonctionnement de l'entité, le montant et le type de soutien financier qu'elle reçoit, les engagements contractuels, ainsi que les pertes potentielles que l'EDDV pourrait subir.
Points forts
Une entité à détenteurs de droits variables (VIE) fait référence à une structure juridique d'entreprise dans laquelle un investisseur détient une participation majoritaire bien qu'il n'ait pas la majorité des droits de vote.
Les entités à détenteurs de droits variables sont souvent créées en tant qu'entités ad hoc (SPV) pour détenir passivement des actifs financiers ou pour mener activement des activités de recherche et développement.
Les investisseurs dans les VIE ne participent pas aux gains ou pertes résiduels.
En vertu des lois fédérales sur les valeurs mobilières, les sociétés ouvertes doivent divulguer leurs relations avec les VIE lorsqu'elles déposent leurs formulaires 10-K.
FAQ
Comment fonctionne un VIE ?
Les VIE sont des obligations juridiquement contractuelles entre une entreprise bénéficiaire et un tiers. La nature de l'association entre les deux entités étant contractuelle, elle n'est pas considérée comme une forme de propriété. Cela permet à la structure VIE de contourner diverses règles et réglementations en matière de reporting et, dans certains cas, de fiscalité.
Quels sont des exemples d'entités à détenteurs de droits variables (EDDV) ?
Les VIE peuvent prendre plusieurs formes et seront organisés en fonction des besoins de l'entreprise bénéficiaire. Certains exemples peuvent inclure des contrats de location-exploitation, des accords de sous-traitance et des sociétés offshore, entre autres.
Que sont les VIE chinois aux États-Unis ?
Plus de 100 sociétés basées à Hong Kong et en Chine sont structurées en VIE aux États-Unis. Il s'agit notamment de sociétés bien connues comme Alibaba, Tencent, Baidu, JD et NetEase, entre autres. La structure VIE permet à ces entreprises de contourner les réglementations chinoises qui empêchent les investissements de capitaux étrangers dans certains types d'entreprises chinoises (par exemple, celles impliquées dans les télécommunications ou les médias).